Chambry - Nécropole allemande

Les pertes françaises sur ce plateau furent très importantes.
Les soldats allemands subirent également de lourdes pertes, par l’artillerie française. Ainsi pour le 3e bataillon du 42e R.I. allemand : les pertes s’élèvent à 5 officiers, 24 sous-officiers et 475 hommes.

Aménagé en 1924 sur un périmètre restreint, ce cimetière regroupe les corps de 1.062 soldats et officiers allemands, dont 1.021, morts en septembre 1914.

Une grande tombe ossuaire renferme 998 militaires dont 985 inconnus et 13 dont les noms sont inscrits sur la stèle en granit rose.

Face à cette stèle, 34 tombes alignées, 18 à gauche et 16 à droite.
Elles sont surmontées, chacune, d’une croix de granit.
Chaque tombe renferme 1 à 2 militaires ; au total 63 noms et 1 inconnu y sont gravés.
Parmi eux, 23 sont tombés en septembre 1914, les autres au cours des combats de 1917 et 1918, vraisemblablement morts de leurs blessures dans les ambulances environnantes.
[Une ambulance est un poste de secours avancé au plus près du front et capable d'accueillir des soldats blessés pour les premiers soins avant leur évacuation vers un hôpital militaire de campagne.] Ils ont, par conséquent, pu être identifiés grâce à leurs papiers d’identité, avant d’être ensevelis.

Selon certains témoignages, sur le plateau de Chambry et les monticules résultant de l’incinération, les Allemands ont réduit en cendres, plus de 600 des leurs compatriotes.

Après la bataille, le 10 septembre 1914, toujours sous une forte chaleur, des équipes françaises, devant l’impossibilité d’enterrer tous les cadavres allemands, ont également été dans l’obligation d’en brûler, sur des tas de bois, largement arrosés de pétrole.